A partir du 2 juin, tous nos collégiens et lycéens devraient avoir la possibilité de retourner à l’école. Au-delà de l’organisation familiale qui peut toujours être un obstacle à ce retour (compatibilité des parents qui travaillent et du nouvel emploi du temps de l’école), on peut s’interroger sur son utilité si proche du 4 juillet, date de la fin de l’année scolaire 2019-2020.
C’est une interrogation tout à fait légitime. Tout en gardant en tête que chacun est libre de ses choix et que ceux-ci sont respectueux, il y a quand même, à mon avis, quelques avantages à renvoyer nos jeunes sur les bancs de l’école pour cette courte période.
Il est important de renouer les liens de camaraderie en chair et en os. Nul doute qu’ils ont gardé contact avec leurs amis via les réseaux sociaux et autres applications de discussion pendant cette période de confinement, mais rien ne vaut une relation face à face.
Ils vont aussi devoir transposer au milieu scolaire ces gestes barrière et cette distanciation sociale qu’ils pratiquent désormais comme tout un chacun dans leur cercle familial. Il est sans aucun doute plus facile de faire cette transition avec un niveau de contraintes « autres » minimal. J’entends par là : peu d’élèves par classe, des professeurs particulièrement attentifs, aucun devoir, aucune pression pour passer des épreuves d’examen, etc…
Ces conditions de retour en classe, avec toutes leurs imperfections et leurs challenges, me semblent constituer une opportunité unique pour se préparer du mieux possible à une rentrée qui comporte encore beaucoup d’inconnues.